Le marché du travail mondial a besoin de transformation. La technologie change le monde à un rythme sans précédent, des startups comme Uber et Airbnb perturbant tous les secteurs et toutes les fonctions. Les compétences en technologie deviennent un préalable indispensable. Pourtant, aux États-Unis et dans la plupart des pays, le système éducatif n’enseigne pas aux travailleurs les compétences dont ils ont besoin pour répondre à cette demande, ce qui crée une pression indéniable sur le marché – et ce problème ne fera que s’aggraver. D’ici 2020, plus du tiers des compétences de base de la plupart des professions seront composées de compétences qui ne sont pas considérées comme cruciales pour les emplois actuels, entraînant une pénurie de 40 millions de travailleurs hautement qualifiés et de 45 millions de travailleurs moyennement qualifiés dans le monde. De plus, on estime que 65% des enfants qui entrent à l’école primaire aujourd’hui occuperont des emplois qui n’existent même pas encore. Enseigner les compétences de base en STEM ne suffit plus. Pour préparer les enfants à la réussite, l’éducation doit se recentrer sur la technologie, car la demande de compétences technologiques s’étendra à toutes les fonctions et à tous les secteurs, de l’agriculture à la vente au détail en passant par le secteur bancaire. À mon avis, 90% des nouveaux emplois de demain nécessiteront des compétences en technologie. L’ingénierie des réseaux, l’analyse des données, la cybersécurité et les emplois associés seront au cœur du marché du travail, et il incombe aux dirigeants d’accorder la priorité à la préparation des étudiants. Si le système éducatif ne résout pas ce problème maintenant et ne le transforme pas, l’inclusion numérique ne sera pas créée, mais plutôt une fracture numérique plus large. Votre infrastructure peut-elle soutenir une économie numérique? Les pays leaders tournés vers l’avenir comprennent le potentiel de l’Internet des objets. Ils mettent déjà en place la bonne infrastructure pour capitaliser sur les 15 milliards d’objets connectés actuellement, qui passeront rapidement à 50 milliards d’ici 2020 et peut-être à 500 milliards d’ici 2030. Les énormes quantités de données générées nécessiteront l’infrastructure analyser correctement les informations, fournir des informations et permettre notre environnement numérique de manière à ouvrir la voie à l’égalité pour tous. Des investissements stratégiques dans des domaines tels que le haut débit, le Wi-Fi urbain et les réseaux intelligents peuvent rapprocher les pays d’une infrastructure performante qui informe les entreprises, les villes intelligentes et, au final, les cadres nationaux. En Inde, le Premier ministre Narendra Modi s’emploie à mettre en place des architectures compatibles avec la vision de Digital India, qui exploite les technologies de l’information et de la communication pour fournir des services aux citoyens, une éducation virtuelle, des soins de santé à distance, etc. Si cette vision est mise en œuvre avec succès, l’Inde transformera complètement la manière dont les gouvernements, les citoyens et les entreprises interagissent, créant une valeur économique sans précédent. Ce n’est plus une question de savoir si ou quand la révolution numérique aura lieu – nous sommes au cœur de celle-ci, et cela transforme le mode de fonctionnement du monde. Les dirigeants indiens, français, britanniques, allemands, du Moyen-Orient et d’ailleurs ont reconnu que la numérisation était une opportunité de stimuler la compétitivité sur la scène mondiale, servant de modèle aux États-Unis et au reste du monde. C’est maintenant au tour des autres dirigeants de décider s’ils vont s’engager dans la transformation et prendre la tête de l’ère numérique, ou prendre du retard.